I TOO CAN HAZ GET SH*T DONE

S’il y a une chose que j’ai vraiment du mal à faire en tant que romancière auto-éditée / hybride, c’est apprécier le travail accompli. Ce n’est pas facile quand les opérations se passent essentiellement dans ta tête et dans ton ordinateur, que les projets sont longs et que tu n’as plus de chef pour distribuer des bons points, exiger un time sheet ou un reporting hebdomadaire (tant mieux, en même temps).

Les histoires à écrire sont tellement nombreuses, le temps passe à une vitesse si délirante, et la tâche exige une concentration telle qu’elle prend parfois des allures de puits sans fond. Rien ne semble avancer assez vite.

Cette année j’écris en même temps pour Amazon Publishing et pour ma production indépendante (avec environ 666 noms de plume, mais c’est encore une autre pathologie). Du coup, du fait des timings légèrement décalés, j’ai l’impression que rien n’est sorti de mes ateliers depuis un loooong moment.

Bien sûr, c’est une question de perception, car en réalité, 1000 pages de Sorcières & Chasseurs ont paru depuis le début de l’année, même si je les avais déjà terminées en 2017. Et une pile dangereusement haute de manuscrits attend la rentrée sur mon bureau pour se faire faire une couverture, se faire corriger, et voler de ses petites ailes. Mais mon cerveau idiot n’arrive tout simplement pas à s’en féliciter.

Lors de notre dernier power lunch, je voulais me plaindre de mon problème à CC Mahon et elle m’a coupé l’herbe sous le pied en formulant exactement les mêmes griefs : rien ne va assez vite. De sa part, c’est tout aussi ridicule. Elle vient de publier en 9 mois 4 tomes de sa série d’urban fantasy dans le Bayou et elle a moult projets sur le feu. Je lui ai dit que j’allais la citer dans ce post et elle a répondu : « Tu peux. C’est probablement 50 % de ce que je pense chaque jour. J’avancerais plus vite si j’arrêtais de perdre autant d’énergie mentale à m’en vouloir de ne pas aller assez vite ». Pareil ici. Et c’est tout le souci avec cette insatisfaction chronique : elle nous ronge, elle nous prend la tête, et elle nous freine dans nos manœuvres pour atteindre la vitesse supraluminique. Spock est contrarié.

Donc.

  • Moulinette néfaste de l’autoflagellation, par le pouvoir du crâne ancestral, je te pète les dents. Tu m’énerves, va jouer ailleurs.
  • Comme je fais des efforts pour garder ma santé mentale, j’ai décidé de m’offrir régulièrement un instant de recul. J’ai entamé un journal des trucs faits (cf photo ci-dessus). J’espère que ça va aider. Je ne suis pas encore sûre de mon format, mais j’attends les bénéfices de pied ferme.

Si de votre côté vous avez des remèdes magiques pour régler ça, je suis preneuse 😊

La pile ™ des manuscrits non publiés. Corrigée à 70%. Et il y en a que je ne prends même pas la peine d’imprimer. Donc ok, mon problème est peut-être effectivement aggravé par le fait que je ne me suis pas très bien organisée cette année.

2 Replies to “I TOO CAN HAZ GET SH*T DONE”

  1. Je n’ai pas ce problème même si je n’ai pas encore publié, c’est en préparation mais j’adore écrire depuis l’âge de 11 ans environ et je ne suis pas perfectionniste, je suis fière de mon travail même j’écris en majorité des nouvelles ^^ pas encore écrit des romans même si j’ai des idées de romans je ne sais pas combien de temps ça me prendrait pour finir un roman, je privilégie les nouvelles pour l’instant et j’ai déjà écrit et fini 15 nouvelles par plaisir dont 11 ont été sur des amies pour des amies en cadeau, j’ai aussi écrit une fanfiction sur une autrice que je lui ai remis au salon du livres de paris! Il faudrait que vous appreniez à aimer votre travail, a en être satisfaite et fière ^^ Je crois qu’il y a des livres pour ça il faudrait chercher à la liste « comment être satisfaite et fière de son travail » XD Sinon c’est un travail mental à faire à aimer son travail, en être satisfait et fière ^^ autrement certains n’arrivent pas à finir un projet créatif car ils sont toujours insatisfaits et se dévalorisent! Il faut apprendre à se satisfaire de ce qu’on a fait, se satisfaire de ce qu’on a aussi et de profiter de l’instant présent ^^

    • Oui, c’est ça. Je pense aussi que les gens qui écrivent doivent apprendre à considérer avec bienveillance leur soif un peu dingo de travailler toujours plus. Après tout, le désir de créer est une bonne chose. Du moment que l’on ne se tue pas à la tâche et que l’on termine ses projets 🙂 Moi, je suis la reine de la dispersion et de la procrastination créative. J’emprunte parfois des chemins tortueux et les projets peuvent prendre du temps, mais ça finit généralement par aboutir. Chacun fonctionne différemment ! Bonne inspiration pour vos projets.

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