J’ai beaucoup changé en tant qu’autrice en quelques années, depuis le premier tome de Mona Harker en 2018. Elle aussi a beaucoup évolué.
Quand la série a commencé, Mona avait 20 ans et refusait de faire le moindre compromis. Tout autour d’elle était noir ou blanc, méchant ou gentil, humain ou monstre.
Après quelques aventures, elle a très bien compris que la subtilité morale était de mise pour naviguer le monde dans lequel elle vit, que c’était un aspect de la maturité.
Mais elle sait aussi que son côté rentre-dedans reste son principal atout pour envoyer balader les prédateurs. Absolument personne n’est préparé. Les dieux, les immortels, les pires sorciers de magie noire ont tendance à tomber comme des mouches sur son passage, devant la force de son optimisme. C’est quasi la foi qui déplace les montagnes, et c’est pour ça que j’aime bien Mona.
De mon côté, j’ai écrit des millions de mots depuis le démarrage de la série. Je ne suis pas la même personne non plus que lorsque nous nous sommes embarquées dans cette aventure.
Il y a 4 ans je ne suis pas sûre que j’aurais été capable d’écrire ce que j’écris aujourd’hui. Je n’étais pas prête. Là, maintenant, certains jours je me demande encore si je suis prête, LOL.
Alors voilà, c’est comme ça. Je fais tout ce que je peux pour que ce soit « raccord », et ensuite, seul l’avenir nous dira si ça fonctionne. C’est un peu comme Mona Harker, ça passe ou ça casse.
Je suis toujours dans le tome 5. Ça a progressé lentement ces derniers jours, parce que j’ai dû traverser plusieurs scènes requérant beaucoup de vérifications de détails. Là, c’est prêt à basculer dans le dernier quart de l’histoire.