Aujourd’hui, j’ai trouvé une solution à un blocage dans l’intrigue. J’étais partie dans une direction pas satisfaisante, qui ne faisait pas complètement honneur au conflit. Difficile de parler du conflit en question sans spoiler les tomes précédents, mais disons que Mona avait gagné la confiance de quelqu’un d’important et qu’à cause d’un rebondissement étrange, tout est à recommencer. J’avais un petit conflit gentil qui illustrait doucement ce problème, et j’ai décidé aujourd’hui que ce n’était pas très Mona Harker, les demi-conflits. J’ai forcé le trait à fond et je suis satisfaite du résultat. Mona est contente elle aussi : elle a frappé quelqu’un, ça va mieux.
J’ai également poursuivi mon incursion dans le point de vue du héros. Je ne suis pas encore complètement chez mémé, comme dirait M. Munich, dans la tête de ce personnage. Je n’ai pas encore laissé mes pantoufles dans sa psyché, ni même des vêtements de rechange. On en est plus au stade où je négocie de laisser ma brosse à dents, mais on va y arriver. Cette image est bizarre.
Un signe, pour moi, que je commence à être solidement embarquée dans une histoire, c’est quand je me surprends à penser au livre comme s’il s’agissait d’une de mes lectures. Je redéguste l’histoire comme si c’était un livre que j’étais en train de lire (comme les vaches, je rumine beaucoup), jusqu’au moment où je percute que c’est le livre que je suis censée écrire et qu’il commence à prendre de l’épaisseur, une réalité propre. A partir de ce moment-là, on est sauvés. J’en suis presque à ce point.
Au final j’ai ajouté deux chapitres, enlevé deux chapitres.