Une page se tourne

Cette fois c’est vraiment la fin. Le 20 août, le tome 4 de Sorcières & Chasseurs, Prospérité, va paraître sur Amazon, et l’histoire sera terminée pour tout le monde, pas seulement dans ma tête. On pourra enfin en discuter (si ça intéresse quelqu’un). Les lecteurs qui préfèrent les séries complètes vont pouvoir attaquer mes deux mille pages de magie noire et de chasse à l’homme/à la femme. Et voir si ça se finit bien. 

Comme j’avais raconté les prémisses de la série sur ce blog, j’étais partie pour parler de l’écriture du tome 4, et puis je me suis aperçue que j’en étais incapable. Premièrement, je ne tiens pas à vous spoiler. Et puis cette fois, on dirait que toute l’histoire est dans l’histoire — je n’ai retrouvé que très peu de matériel gravitant autour. 

Il y a bien sûr la playlist de la série qui reste non-spoilante. Et un poème de Baudelaire, Recueillement, qui n’est pas du tout déprimant, surtout que je l’ai retrouvé avec une petite note sibylline qui disait « Dernière fois qu’ils se parlent seule à seul. Gloups. » 

La seule chose amusante que j’aie dénichée dans mes notes c’est une liste bizarre, un inventaire de mes obsessions en novembre/décembre dernier au moment où je bouclais le livre. Ça ressemble à ça :

Obsessions du moment : 

  • les coups de couteau dans l’œil comme moyen d’envoyer les méchants ad patres 
  • les datchas & isbas, la Russie en général 
  • les démons et possessions en tous genres 
  • les expéditions de type Orphée (aller aux enfers pour chercher quelqu’un, avec des résultats plus ou moins probants) 
  • les dimensions parallèles 
  • les forêts et les arbres, oh la la les arbres 
  • les corbeaux. 
  • les personnages hantés par les fantômes des vies qu’ils n’auront jamais

Voilà, voilà. Plus des bouffées d’obsessions plus chroniques : 

  • la Renaissance & le Quattrocento (quasiment obligatoire, je pense que je suis née là-bas)
  • les vampires de tous types (pas forcément des monstres à grandes dents qui scintillent) 
  • les drogues produisant des effets étranges, 
  • et curieusement, la méditation, mais généralement pas sous un jour très favorable. 
  • les couleurs, toutes les couleurs
  • Les scènes de violence qui sont en fait des scènes de sexe, les scènes de magie qui sont en fait des scènes de peinture, les scènes de sexe qui sont en fait des scènes d’action, etc. 

… 🙂🙂🙂

Je ne sais plus trop ce que j’écrivais d’autre au même moment, je crois que c’était un livre de la série Mona Harker, mais ça m’étonne un peu.

Quand on écrit beaucoup, on trouve souvent qu’on se répète, qu’on raconte tout le temps la même histoire. La liste ci-dessous m’évoque plusieurs livres, mais je pense qu’il y aurait encore matière à en écrire un ou deux autres vu les casseroles que je me traîne 😀 Et de toute façon, la liste serait déjà différente aujourd’hui, 8 mois plus tard, même si certains thèmes ont l’air de s’être installés pour rester (comme les histoires de voyage en enfer et les dimensions parallèles). 

C’est toujours étrange de se relire après quelque temps et de se trouver déjà dans un état d’esprit si différent. Je crois que c’est une des multiples raisons pour lesquelles j’écris.

Et vous, ça vous arrive de relire de vieilles notes et d’être captivé.e.s, voire de ne pas vous reconnaître ?